Le médecin qui exerce dans le quartier, l’ouvrier qui travaille chez Renaud, la mère qui amène ses enfants à l’école que peuvent-ils raconter sur le quartier. Ceux de la première génération d’immigrés et ceux issus de la troisième génération peuvent-ils évoquer ce sentiment de malaise lié au Val Fourré.
Prendre la température du quartier
Les rencontres présentent des interviews de ces personnes qui vivent au Val Fourré, qui y travaillent, qui côtoient ce lieu d’une manière ou d’une autre. C’est une façon de prendre la température du quartier, d’avoir des visions de l’intérieur, des paroles de ceux qui ont une “expérience” de ce lieu et non plus seulement les visions réductrices colportées par les médias. Être en contact avec les individus, récolter leurs histoires, l’idée est que ces points de vue soient multiples, qu’ils se côtoient, se confronter. Ovalprojet tente ici modestement de restituer des témoignages multiples et contradictoires.
Des choses que l'on ne voit plus
Car on peut parfois s’interroger aussi sur l’objectivité ou la clairvoyance de certains jugements. Lorsqu’on est constamment dans ce cadre, lorsqu’on voit régulièrement les voitures brûler, peut-on encore être choqué comme le sont qui sont en dehors, il y a des choses avec lesquelles on finit par s’accoutumer, des choses que l’on ne voit plus. Mais après tout ce n’est pas l’objectivité qui est intéressante ici, ce sont les personnes, ce qu’elles peuvent faire connaître, faire découvrir à travers leurs discours, c’est simplement donner une place aussi minime soit-elle à leurs paroles.
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